Josette Baïz

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    La Finale prend la forme d’une audition, pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de l’ultime audition pour honorer l’ouverture de Suresnes Cité Danse, c’est dire ! Les 8 danseurs finalistes ignorent encore ce dont il sera question dans ce spectacle, ils ne sont pas les seuls car il semblerait que le chorégraphe en charge de cet évènement ne soit pas plus renseigné. En fait « la Finale »  relate la rencontre entre un chorégraphe en peine de modernité avec huit jeunes danseurs issus de différentes pratiques. De cet échange vont apparaître les diversités et les richesses des danses actuelles en un spectacle somme toute assez festif !

    Pour ce qui concerne la scénographie, j’ai choisi de vider la scène de tout artifice. La scène sera nue et montrera son architecture. Des modules hybrides entre échelles de lumières et portants de costumes occuperons la scène et serviront à délimiter un périmètres « In et Out » aux jeux des danses successives. Transformistes, ces modules posés sur des palettes facilement transportables s’illumineront comme les « servantes » des théâtres antiques, ils éclaireront le mur du lointain grâce à des horiziodes planquées là et enfin ils clignoteront grâce aux tubes fluos-Leds fixés sur leurs montants verticaux. En fait, ces modules sont à la fois des supports concrets du théâtre, ils supportent bien un plancher de danse ou un miroir de coulisse, mais ils sont aussi des objets à l’usage indéfini mais en devenir, comme le spectacle qui est en train de se construire sous nos yeux.
   
    Ici rien ne semble définitif, tous les éléments présents ne sont ici que pour nous faire croire à la rudesse des auditions, tout semble froid à l’image de ces chaises métalliques, tout est gris, sans couleur, et respire un peu la dépression. Fort heureusement la lumière viendra se teinter de multiples couleurs pour réchauffer les danseurs et saura souvent se mettre à clignoter pour accompagner les danses énergiques. En fait La Finale est une célébration, une fête de la danse, et les spectateurs en seront les témoins captifs.

Dominique Drillot, septembre 2018

© Laurent Philippe - (voir lien plus bas)

Maquette 1/50ème - © Dominique Drillot