Lucinda Childs

 Introdans

Chorégraphie Lucinda Childs

Musique Ludovico Einaudi

Scénographie, Costumes et

Lumières Dominique Drillot

Dessins & Vidéo Dominique Drillot

Création à Arnhem (Pays-Bas) Schowburg

14 septembre 2018

 

© Dominique Drillot

CONCEPT PETRICOR


    Lucinda est une chorégraphe de l’abstraction, pour autant elle construit, à partir de la musique, des formes géométriques abstraites avec ses danseurs. Ils entrent et sortent par les coulisses, tracent dans l’espace de la scène des trajectoires, empruntent des lignes précises qu’ils sont les seuls à connaitre. A bien y regarder on peut dire que Lucinda dessine sur le plateau de savantes combinaisons que les danseurs suivent au millimètre. Tout est précis, tout est pensé, le hasard n’y a pas sa place.
    Lors de l’exposition qui lui était consacrée à Paris chez Thaddaeus Ropac en 2016, j’ai pu voir la majorité des dessins de Lucinda. Il s’agissait de dessins préparatoires mais également de dessins d’archives de la chorégraphie. J’en ai été ému.
    La proposition que je fais pour cette création est de rendre visible ce travail graphique dans un rapport dialectique danse et projection. Il serait question de donner à voir les lignes de force de la chorégraphie en faisant apparaitre les déplacements des danseurs par des graphismes numériques projetés. Un dialogue entre danse et graphisme s’opérerait dès lors, donnant à voir aux spectateurs la subtilité, la richesse de la conception de la chorégraphie.
    Durant toute la durée de la pièce des jeux de textures, d’épaisseurs, de dynamiques de traits font apparaitre la chorégraphie en de nouveaux territoires visuels.
    Pour les costumes,  je n’oublie pas que Lucinda est une créatrice pleine d’humanité, amoureuse de ses danseurs. J’entends emprunter à quelques couturiers, certaine coupes ajustées et fluides rendant les danseurs aussi beaux que possible. Petricor est un voyage dans les méandres d’un temps défini, tout en légèreté et en gravité sensuel.

 

       Lucinda is a choreographer of abstraction, so far, she builds, from music, clever combinations with her dancers. They enter, cross and leave the stage by the legs, trace in the space of the stage trajectories, make precise lines that they are the only ones who know. To look at it precisely, I can say that Lucinda draws on the floor combinations that the dancers follow to the millimeter. Everything is accurate, everything is thought, chance does’t have its place.   
    At the 2016 Thaddaeus Ropac exhibition in Paris, I saw most of Lucinda's drawings. These were preparatory drawings but also archival drawings of the choreography. I was moved.
    The proposal that I make for this creation is to make visible this graphic work by a dialogue that would operate by a projection. It would be a question of giving to see the lines of force of the choreography by making appear the displacements of the dancers by projected digital graphics. A dialogue between dance and graphic design would then take place, giving spectators the subtlety and richness of the choreographic conception.
    During the length of the piece, plays of textures, thicknesses, dynamics of lines would make the choreography appear in new visual territories.
    Of course, I do not forget that Lucinda is a creator full of humanity, in love with her dancers. I intend to borrow from a few couturiers, certain adjusted and fluid cuts making the dancers as beautiful as possible.
    Petricor is a journey through the meanders of a definite time, all in lightness and sensual gravity.

Maquette 1/50 ème © Dominique Drillot

Captures d'écran de la Projection des Dessins © Dominique Drillot

Making Of